Yveline GANS-GARAUDÉE

Maroc, un peu de moi...


Ame soeur





Yveline Gans-Garaudée

Je suis née le 15 avril 1956 à Paris. Le même jour, mon père décède à Meknès. Mes grands-parents paternels, qui vivent depuis près de trente ans à Oujda dans le Maroc oriental, décident de m'adopter. Ils rentrent en France, m'accueillent au bout de neuf mois, et je vais grandir à leurs côtés à Aix-en-Provence.

En 1999, j'effectue un séjour à Marrakech avec mon mari et nos enfants. Dès que je suis entrée dans la médina, j'ai "su" que ce pays était en moi depuis toujours. Là, j'ai vibré.

Alors, j'ai voulu retrouver "le passé de mon avenir". Je me rends une première fois à Oujda en 2007, sur les traces de mes aïeux. Ma grand-mère dirigeait l'école pour fillettes musulmanes où étaient enseignées les techniques des broderies marocaines, mon grand-père était directeur de l'école professionnelle pour garçons.

La visite à Oujda d'un centre d'hébergement qui accueille des femmes en grande détresse m'amène à porter un regard différent sur le Maroc : je ne suis plus une simple touriste, je prends conscience des difficultés auxquelles se heurtent ces femmes victimes de violences physiques et morales. Je rejoins l'association Aïn Ghazal qui gère cette structure, où je propose de créer un atelier de broderie.

Je mets à la disposition des formatrices les documents conservés par ma grand-mère afin qu'elles puissent assurer un enseignement respectueux des caractéristiques des broderies marocaines. L'objectif de l'apprentissage est de redonner à ces femmes confiance en leurs capacités, de leur permettre d'être indépendantes financièrement et aussi de participer à l'essor économique du Maroc.

De retour en France, je peins le Maroc, j'écris des poèmes sur le Maroc. Je crée des marque-pages et des cartes postales reproduisant ces broderies. Aujourd'hui, je m'apprête à rendre public un ouvrage dont le titre est "Maroc - Un enseignement pluriculturel 1912-1956.". Les broderies et la dentelle d'Oujda y tiennent naturellement une place prépondérante.

Et, depuis 2007, je retourne à Oujda deux fois par an. La boucle est bouclée. J'ai renoué avec ce que j'ai appelé, dans un poème, mes racines aériennes.

Je vous invite à partager mes émotions en feuilletant les pages de ce site.

Avec mes grands-parents en 1960

Un immense merci à mon mari et mes enfants, soutiens inconditionnels de mes différents projets et aventures.
Ma gratitude va à mes familles d'adoption, à mes amis Marocains et Français qui toujours suivent avec attention mes chemins de vie.

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